Author: lcoffice

Une nouvelle qui vient juste d’arriver, des chercheurs ont découvert un lien entre certaines substances per- et polyfluoroalkylées et le risque accru de cancer de la thyroïde

Hoewel blootstelling aan per- en polyfluoralkylstoffen mogelijk bijdraagt aan de stijgende trend in schildklierkanker, werd de associatie tussen blootstelling aan PFAS en schildklierkanker bij menselijke populaties slechts in beperkte mate onderzocht. Hierin kwam nu verandering. De recente studie van van Gerwen et al. [2023] rapporteert associaties tussen de blootstelling aan PFAS en het verhoogd percentage aan schildklierkankers. De auteurs van het artikel beschouwen dit als een wereldwijd probleem aangezien men steeds vaker is blootgesteld aan PFAS.

Although per- and polyfluoroalkyl substances exposure is a potential contributor to the increasing thyroid cancer trend, limited studies have investigated the association between PFAS exposure and thyroid cancer in human populations. This has now changed. The recent study by van Gerwen et al. [2023] reports associations between exposure to PFAS and an increased rate of thyroid cancer. The authors of the paper consider it a global concern given the increasing prevalence of PFAS exposure.

Les substances per- et polyfluoroalkylées ou PFAS, également connues sous le nom de « forever chemicals ou substances chimiques éternelles », constituent un énorme groupe de produits chimiques contaminant le sol, l’eau et l’air. En raison de leur fortes liaisons carbone-fluor, ces substances sont extrêmement résistantes à la dégradation. Ils sont utilisés dans les produits de consommation du monde entier depuis les années 1940, notamment dans les ustensiles de cuisine antiadhésifs, les vêtements déperlants, les tissus antitaches, les cosmétiques et les pesticides et autres produits qui résistent à la graisse, à l’eau et à l’huile [Glüge et al. 2020 ; Ng et al. 2021]. Leurs caractéristiques exceptionnelles offrent en effet un large éventail d’applications industrielles innovantes, mais soulèvent également des inquiétudes majeures. Les PFAS sont des substances nocives omniprésentes.

De nombreuses institutions nationales et internationales, dont le Parlement européen et l’Agence américaine de protection de l’environnement, avaient déjà déclaré que l’exposition aux PFAS constitue une crise sanitaire. On le soupçonnait déjà, l’exposition aux PFAS peut contribuer à l’augmentation du nombre de cancers de la thyroïde. Peu d’études avaient cependant examiné l’association entre l’exposition aux PFAS et le cancer de la thyroïde dans les populations humaines. Cette lacune a été comblée par l’étude très récente de van Gerwen et al. [2023] sur les associations entre les niveaux de PFAS dans le plasma et le diagnostic du cancer de la thyroïde, une étude cas-témoins emboîtés de patients atteints du cancer de la thyroïde et dont les échantillons de plasma avaient été prélevés avant et pendant le diagnostic du cancer.

La prévalence accrue des cancers de la thyroïde ne peut être niée

Face à l’augmentation considérable du nombre de cancers de la thyroïde dans le monde entier, les chercheurs ont décidé de se pencher sur les facteurs environnementaux susceptibles d’être à l’origine de cette augmentation. Dès le début il était fort probable que les expositions aux substances éternelles puissent expliquer, du moins en partie, l’augmentation du nombre de cancers de la thyroïde.

van Gerwen et al. [2023] ont étudié 88 patients atteints d’un cancer de la thyroïde, dont les échantillons de plasma ont été prélevés au moment du diagnostic du cancer ou avant, et 88 témoins non atteints de cancer (n’ayant développé aucune forme de cancer), qui correspondaient sur le plan du sexe, de la race/ethnie, de l’âge, de l’indice de masse corporelle, du tabagisme et de l’année de prélèvement de l’échantillon et ils ont mesuré les niveaux de huit PFAS dans les échantillons de sang des participants. Les niveaux de chaque PFAS ont été comparés entre les deux groupes de participants, en utilisant différents modèles statistiques pour estimer la précision.

Les résultats de l’étude prouvent clairement la crise sanitaire des PFAS

Les résultats ont montré que l’exposition à l’acide perfluorooctanesulfonique ou PFOS, un des produits chimiques appartenant à la famille des PFAS, augmentait de 56% le risque de diagnostic de cancer de la thyroïde. En outre, les chercheurs ont refait l’analyse dans un sous-groupe de 31 patients qui avaient eu au moins un an entre leur inscription et leur diagnostic de cancer de la thyroïde, afin de tenir compte du délai entre l’exposition aux PFAS et le développement d’une maladie. Cette deuxième analyse a également révélé une association positive entre l’exposition aux PFAS, et au PFOS en particulier, et le risque de cancer de la thyroïde. Un problème non-négligeable ! Cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou, sécrète des hormones qui aident les cellules à fonctionner normalement et à transformer en énergie les éléments nutritifs contenus dans les aliments afin de fournir les éléments de base importants nécessaires au corps et à l’esprit [Demeneix 2017 ; Lapauw 2023].

Cancer de la thyroïde – https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/thyroid-cancer/symptoms-causes/syc-20354161

Les résultats de cette étude confirment la crise sanitaire des PFAS et soulignent la nécessité de réduire et, espérons-le, d’éliminer un jour l’exposition aux PFAS. Aujourd’hui, il est pratiquement impossible d’éviter les PFAS dans nos activités quotidiennes. Espérons cependant que ces résultats feront prendre conscience de la gravité de ces substances chimiques éternelles. Discutons de notre exposition aux PFAS avec notre médecin traitant pour déterminer le risque et se faire dépister le cas échéant. Insistons pour que l’industrie continue à changer pour éliminer complètement les PFAS. Et, avant tout, essayons de convaincre les climato-nihilistes, dont le nombre augmente proportionnellement au nombre de preuves scientifiques de la dégradation/pollution de la planète Terre, de l’inexactitude de leurs affirmations !

Références

Demeneix [2017]. Cocktail toxique – Comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau, Odile Jacob, pp. 320

Glüge et al. [2020]. An overview of the uses of per-and polyfluoroalkyl substances (PFAS), Environmental Science: Processes & Impacts 22, 12, 2345 – 2373

Lapauw [2023]. De schildklier – Over de impact van een klein orgaan, Borgerhoff & Lamberigts, pp. 192

Ng et al. [2021]. Addressing urgent questions for PFAS in the 21st century, Environmental science & technology 55, 19, 12755 – 12765

van Gerwen et al. [2023]. Per-and Polyfluoroalkyl Substances (PFAS) Exposure and Thyroid Cancer Risk, eBioMedicine, 104831

En stoemelings? 

Sans grande surprise, la Commission européenne a décidé de prolonger l’autorisation d’un grand nombre de pesticides. Il faut plus de temps pour évaluer les dossiers de manière approfondie et, apparemment, toutes les données n’ont pas encore été reçues. Cela soulève néanmoins des questions. Les décideurs se rendent-ils compte que l’incidence mondiale des cancers précoces augmente de façon spectaculaire et que la pollution chimique et les mauvaises habitudes alimentaires en sont les principales causes ? 

Not entirely unexpectedly, the European Commission decided to extend the authorisation for a number of pesticides. More time is needed to thoroughly assess the files and apparently not all the data came in yet. Still, this raises questions. Do people realise that the global incidence of early-onset cancer is increasing dramatically and that chemical pollution and poor eating habits are the main causes of this increase. 

Slechts enkele dagen geleden heeft de Europese Commissie (EC) beslist het gebruik van een aantal bestrijdingsmiddelen langer toe te staan. Die beslissing werd genomen in een “oorverdovende” stilte; de uitvoeringsverordening (EU) 2023/1757 van de commissie van 11 september telt slechts zes bladzijden. Wat een opmerkelijk verschil met de grote ruchtbaarheid waarmee de EC haar vroeger voorstel om beschadigde ecosystemen te herstellen en de natuur in heel Europa terug te brengen had aangekondigd! 

Nu krijgt een aantal pesticiden er nu nog eens 4 jaar bij. 

In feite werd de echte beslissing uitgesteld 

De dossiers van een aantal pesticiden, die op landbouwteelten worden gebruikt, zouden vóór eind 2023 op Europees niveau worden herzien. Dit jaar zou nog bepaald worden of de toepassing van die chemicaliën wordt toegestaan of niet, maar die beslissingen zijn uitgesteld tot 2025, of zelfs tot 2027, voor prosulfocarb, flufenacet en chlortoluron [Gloria 2023]. 

De verklaring voor dit uitstel klinkt vertrouwd in de oren. De Commissie heeft meer tijd nodig om de ontvangen informaties te evalueren alvorens ze de vraag of de actieve stoffen aan de goedkeuringscriteria voldoen kan beantwoorden. Ze verwijst eveneens naar de laattijdige adviezen van de respectievelijke rapporterende lidstaten. Dit doet denken aan de 4D-aanpak ‒ Deny, Divide, Delay and Deflect (Ontkennen, Verdelen, Vertragen en Verijdelen) ‒ die reeds eerder beangstigende en pijnlijke gevolgen veroorzaakte [Oreskes & Conway 2012; Proctor 2012]. 

Laat toch duidelijk zijn dat het niet alleen maar gaat over een vermoeden; er bestaan wel degelijk bewijzen voor het opzettelijk verzwijgen van “ongunstige” onderzoeksresultaten, ongunstige resultaten voor de volksgezondheid en voor de portemonnee van de grote bedrijven [Mie & Rudén 2023]. 

Men zou denken dat er in zulke situaties wordt teruggegrepen naar het voorzorgsprincipe. Neen, dus! 

Dodelijk de tuin waar onkruid niet gedijen mag (Remco Campert) 

Het betreft voornamelijk herbiciden of onkruidverdelgers, zoals men ze in mooi nederlands noemt. Alsof er slechte en goede kruiden zouden bestaan: slecht en ongewenst onkruid dat men moet verdelgen om goede kruiden of gewassen ruimte te bieden. Dat is uiteraard allesbehalve bevorderlijk voor de biodiversiteit, één van de negen essentiële milieuparameters, waarvan de planetaire grenswaarde reeds meer dan 15 jaar geleden werd overschreden [Rockström et al. 2009]. 

Prosulfocarb wordt misschien wel het vaakst gebruikt. Nu weten we dat het een heel volatiele chemische stof is. Het gebruik ervan moet dus zeer goed gecontrolleerd gebeuren om de nabije productie van gewassen, die niet tot de doelgroep behoren, niet in gevaar te brengen. Diverse fruit- en groentegewassen evenals biologische producten horen er niet mee in aanraking te komen en dat wordt heel moeilijk wanneer het herbicide gemakkelijk vervluchtigt. 

Naast Prosulfocarb mogen nog een hele reeks andere pesticiden (herbiciden, insecticiden, fungiciden, enz.) langer gebruikt worden. De lijst van werkzame stoffen is zeer lang: bensulfuron, chloormequat, chloortoluron, clomazon, daminozide, deltamethrin, eugenol, fludioxonil, flufenacet, flumetraline, fosthiazaat, geraniol, MCPA, MCPB, propaquizafop, quizalofop-P-ethyl, quizalofop-P- tefuryl, natrium-5-nitroguajacolaat, natrium-o-nitrofenolaat, natrium-p-nitrofenolaat, sulfurylfluoride, tebufenpyrad, thymol en tritosulfuron. 

De chemische contaminanten zijn nooit alleen 

Die lijst is natuurlijk veel te lang om elke stof in detail te bespreken. Maar iedereen weet dat de complexe cocktail van pesticiden noch in onze voeding, noch in ons lichaam thuishoort [CHEMtrust 2022]. En ik vrees dat diegenen die in allerijl de uitvoeringsverordening 2023/1757 hebben doorgedrukt de goede raad van CHEMtrust naast zich neer hebben gelegd. Ik ben er niet gerust in! The EU should urgently address the risks of exposure to chemical cocktails, het is meer dan hoogtijd dat onze Europese beleidsmensen zich gaan buigen over de talrijke risico’s die de gelijktijdige blootstelling aan heel veel chemicaliën met zich meebrengt. 

Weten zij wel dat de wereldwijde incidentie van kanker op jonge leeftijd enorm toeneemt en dat chemische vervuiling en slechte eetgewoonten daar niet vreemd aan zijn [Zhao et al. 2023]? 

Referenties 

CHEMtrust 2022, The neglected threat of toxic mixtures and how to fix it,  

Gloria 2023, Prosulfocarbe: l’herbicide autorisé jusqu’en 2027 en Europe, https://www.reussir.fr/grandes-cultures/prosulfocarbe-autorisation-prolongee-jusquen-2027-pour-lherbicide-en-europe 

Mie & Rudén 2023, Non-disclosure of developmental neurotoxicity studies obstructs the safety assessment of pesticides in the European Union, Environmental Health 22, 1, 44 

Oreskes & Conway 2012, Merchants of Doubt: How a Handful of Scientists Obscured the Truth on Issues from Tobacco Smoke to Climate Change, Bloomsbury Publishing 

Proctor 2012, Golden Holocaust – Origins of the Cigarette Catastrophe and the Case for Abolition, University of California Press, Berkeley 

Rockström et al. 2009, A safe operating space for humanity, Nature 461, 472 – 475 

Zhao et al. 2023, The Global Trends in Incidence, Death, Burden and Risk Factors of Early-onset Cancer From 1990 to 2019, British Medical Journal Oncology 2, e000049 

Remplacer un contaminant par un autre n’est pas une bonne idée 

Men heeft recent vastgesteld dat papieren rietjes alles behalve een goed alternatief zijn voor de wegwerprietjes van weleer. Onderzoekers van de universiteit Antwerpen hebben aangetoond dat ze de beruchte PFAS ‒ geen onbekende spelbrekers in de Antwerpse regio overigens ‒ bevatten. Die eeuwige contaminanten zijn ontzettend talrijk en blijkbaar geraken ze op heel veel manieren in onze voeding en drankjes. Rietjes, weer een nieuwe contaminatiebron. Alsjeblieft, laat het nu ophouden! 

It has recently been found that paper straws are anything but a good alternative to the disposable straws of yesteryear. Researchers at the University of Antwerp have shown that they contain the infamous PFAS ‒ no unknown killjoys in the Antwerp region by the way. These eternal contaminants are incredibly numerous and apparently get into our food and drinks in lots of ways. Straws, another new source of contamination. Please make it stop now! 

Le plastique à usage unique était, et est toujours, trop souvent rejeté dans la nature. Les sacs en plastique simples et bon marché, les cotons-tiges, les bouteilles de sodas, les gobelets et pailles en plastique et plusieurs autres objets de consommation posent problème. Interdire le plastique à usage unique est en soi une brillante idée, à condition que les alternatives soient (plus) sûres. On ne remplace pas un danger par un autre, n’est-ce pas ! 

https://greencitizen.com/blog/why-we-use-plastic-straws-and-how-to-stop/
https://greencitizen.com/blog/why-we-use-plastic-straws-and-how-to-stop/ 

Et pourtant ! Les pailles en papier ‒ ces pailles qui, pour beaucoup, méritent le label « écologique » ‒ contiennent des substances poly- et perfluoroalkylées ou PFAS [Boisacq et al. 2023]. 

Servant probablement de revêtements étanches ils représentent un risque pour la santé 

De nombreux matériaux en contact avec les aliments (food contact materials, FCM) et plastiques réutilisables dans l’industrie alimentaire contiennent des PFAS, un groupe de polluants synthétiques connus pour leur résistance à la dégradation et leur toxicité. Tout au début les recherches sur l’exposition aux PFAS dans l’environnement et sur les effets négatifs n’ont pas été prises en compte dans les décisions réglementaires initiales. Ce n’est qu’au cours des 10 à 15 dernières années que des recherches approfondies sur les PFAS ont été menées dans le domaine de la santé planétaire et que des risques importants pour la santé humaine ont été révélés [Grandjean 2018]. 

Le papier (la cellulose) et quelques autres matériaux d’origine végétale (comme le bambou) sont souvent utilisés pour remplacer les plastiques. Il en va de même pour les pailles à base de plantes et présumées respectueuses de l’environnement, qui sont utilisées en ce moment pour réduire la pollution plastique. Or, afin de rendre ces matériaux hydrofuges, des PFAS sont ajoutés lors de la fabrication. En outre, ceux-ci peuvent également être présents dès le début de la chaîne d’approvisionnement en raison de l’utilisation de matières premières contaminées. 

Ce n’est plus un secret pour personne que les PFAS sont omniprésents sur la planète Terre 

Les PFAS constituent une famille de ~12000 substances chimiques différentes ; leur configuration moléculaire leur permet de résister durablement à la dégradation dans l’environnement. On les appelle les « produits chimiques éternels ». 

Le champ d’applications des PFAS est énorme : utilisés depuis les années 1940 dans l’industrie et la production de produits de consommation, on les retrouve dans les poêles antiadhésives, les vêtements déperlants, les tissus et tapis antitaches, les cosmétiques, les pesticides, les mousses anti-incendie et les produits anti-graisse, hydrofuges et oléofuges. 

Très résistants à nos enzymes, les PFAS, en contaminant l’eau et les produits alimentaires, s’accumulent dans notre organisme. Sur le long terme, leur agglomération est associée à un grand nombre de problèmes de santé, tels qu’une plus mauvaise réponse aux vaccins, un faible poids à la naissance, une hypercholestérolémie, des lésions hépatiques, des cancers du rein et des testicules, etc. Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que les PFAS perturbent la fonction thyroïdienne. Or, selon le professeur Lapauw de l’Université de Gand, il est, pour ainsi dire, impossible d’identifier une fonction de l’organisme qui ne soit pas affectée par l’hormone thyroïdienne [Lapauw 2023]. Les hormones thyroïdiennes sont nécessaires au développement cérébral et tissulaire normal chez le fœtus et le nouveau-né et, quel que soit l’âge, elles régulent le métabolisme protéique, glucidique et lipidique. Les PFAS perturbent-ils le développement cérébral ? Aurons-nous bientôt un QI plus faible ? 

Les pailles à base de matières végétales ne sont pas inoffensives 

L’étude de Timshina et al. [2021], menée aux États-Unis, a révélé que contrairement à ce que l’on croit, la grande majorité des pailles d’origine végétale disponibles dans le commerce ne sont pas écologiques. Elles contiennent des PFAS et ne sont donc pas entièrement biodégradables, ni sans impacts néfastes sur la santé publique. 

Ces résultats sont confirmés par la nouvelle étude d’une équipe anversoise [Boisacq et al. 2023 ; Rasolofo & Paiano 2023]. Cette recherche examine pour la première fois si c’est également le cas en Europe. Les résultats sont très révélateurs : les pailles en papier et en bambou sont plus susceptibles de contenir des PFAS que les pailles en plastique et en verre. Les seules exemptes de ces composés toxiques sont celles en acier inoxydable. 

D’après les chercheurs, les PFAS sont probablement utilisés en tant que revêtements afin d’améliorer l’étanchéité des pailles. Il est également possible que les substances proviennent des sols au niveau desquels les sources végétales ont été cultivées, ou de l’eau utilisée au cours des processus de fabrication. Les PFAS sont utilisés en grandes quantités dans le monde entier. Même si les concentrations de PFAS retrouvées dans les pailles en matières végétales sont relativement faibles, ces substances peuvent s’accumuler dans le temps. De petites quantités de PFAS, bien que non nocives de façon ponctuelle, peuvent s’ajouter à la charge chimique et énormément complexe déjà présente dans l’organisme. Nous le savons, le problème des effets cocktail n’a pas été suffisamment étudié [Goeyens 2022]. 

Références 

Boisacq et al. [2023]. Assessment of poly-and perfluoroalkyl substances (PFAS) in commercially available drinking straws using targeted and suspect screening approaches, Food Additives & Contaminants: Part A, 1-12. 

Goeyens [2022], Les cocktails chimiques sous le maillet, Kvadrato, pp. 235 

Grandjean [2018]. Delayed discovery, dissemination, and decisions on intervention in environmental health: a case study on immunotoxicity of perfluorinated alkylate substances, Environmental Health 17, 1, 62 

Lapauw [2023]. De schildklier: over de grote impact van een klein orgaan, Borgerhoff – Lamberigts, pp. 236 

Rasolofo & Paiano [2023]. Les pailles en papier sont plus toxiques que celles en plastique et pas très écologiques, selon une étude, TRUST MY SCIENCE – https://trustmyscience.com/composes-toxiques-pailles-papier-moins-ecologiques-que-plastique/ 

Timshina et al. [2021]. The last straw: Characterization of per- and polyfluoroalkyl substances in commercially-available plant-based drinking straws, Chemosphere 277, 130238 

Possibilisme is allesbehalve naief 

Même emportés vers l’avenir sans vraiment choisir une destination, fascinés par nos moyens et aveuglés par notre puissance, nous ne sommes pas totalement perdus. Mais nous ne sommes pas loin de la catastrophe ! Osons croire qu’il est toujours temps de réagir, mais n’hésitons plus. Ce n’est d’ailleurs pas du tout inconcevable qu’une augmentation de la température de 1,5°C ait déjà des conséquences néfastes. 

Even carried towards the future without really choosing a destination, fascinated by our means, and blinded by our power, we are not yet helplessly lost. We’re not far from disaster, however! Let’s dare to believe that there is still time to react, but let’s not hesitate any longer. In fact, it’s not at all inconceivable, that a temperature rise of 1.5°C will already have harmful consequences. 

Tijdens het BBC-programma Today van vrijdag 21 juli gaf prof. em. Bob Watson onomwonden te kennen dat hij pessimistisch is [https://www.bbc.com/news/science-environment-66256101]. De deelnemers aan de VN-conferentie van 2015 in Parijs beslisten dat de temperatuurstijging ten gevolge van de klimaatverandering niet groter mocht worden dan 1,5°C boven het pre-industriële niveau. Deze doelstelling vergt wereldwijde inspanningen om de klimaatveranderingen aan te pakken. Maar er gebeurt nog steeds te weinig! Klimaatwetenschappers waarschuwen de regeringen al jaren dat ze de uitstoot van hun landen niet snel genoeg terugdringen. 

Watson gelooft dat we de grens van 1,5°C niet zullen halen, hij betwijfelt zelfs of 2°C nog haalbaar is. Zijn vrees dat de regeringen in de toekomst steeds maar minder inspanningen gaan doen en de doelstellingen in het geniep gaan versoepelen, is niet ongegrond. Het Europees Parlement heeft onlangs zeer nipt ingestemd met de Natuurwet die de verslechtering van de bodem en van de waterkwaliteit in Europa moet stoppen. Belgie onthield zich bij die stemming! Waarom dit uitstelgedrag wanneer de wetenschap op basis van de huidige regeringstoezeggingen reeds een wereldwijde temperatuursstijging van 2,7°C boven het pre-industriële niveau voorspelt. Daar valt niet meer mee te lachen. 

Ook politiek adviseur, Jacques Attali, luidt de alarmklok [https://www.attali.com/prospective/sonner-le-tocsin/]. Door de opwarming van de aarde zullen voedsel, huisvesting en transport onvermijdelijk veel duurder ‒ en mogelijk zelfs helemaal onbetaalbaar ‒ worden. Dat de ecologische crisis ook een sociale crisis is [Rockström et al. 2023], krijgt vrijwel geen aandacht. We kijken steeds de andere kant op ondanks talloze waarschuwingen. Prof. Jean-Pascal van Ypersele de Strihou veroordeelde onlangs nog ons laakbaar en egoïstisch après-moi-le-déluge gedrag [Debusschere 2023]. 

Na mij de zondvloed (WHO – Marco Domenico) 

In zijn eerdere post [https://www.attali.com/societe/les-quatre-titanic/] schreef Attali al dat we naar de toekomst worden meegesleurd. Net als op de Titanic kiezen we onze bestemming niet; we zijn gefascineerd door onze middelen, verblind door onze macht, ons nauwelijks of niet bewust van de gevaren. Het gaat te laat zijn om de middelen, waarover we nu reeds beschikken, nog te gebruiken. Wie zijn billen brandt, … 

Zo kan ik nog wel een eindje doorgaan; maar toch ben ik geen voorstander van een pessimistische attitude. Zoals Caroline Pauwels [2021], de betreurde rector van mijn universiteit die deze wereld veel te vroeg moest verlaten, pleit ik voor possibilisme [Rosling 2018]. Ik weet niet of het ooit beter wordt, maar ik denk wel dat het nog steeds kan. Liever een actieve possibilist, dan een passieve optimist. 

In hun uitermate hard artikel van een dik half jaar geleden concluderen McKay et al. [2022] dat alleen maar zeer dringende maatregelen de klimaatverandering nog kunnen indammen. De onderzoekers zeggen niet dat het onmogelijk is geworden, maar ze tonen wel aan dat de Overeenkomst van Parijs om de opwarming te beperken tot ruim onder de 2°C ‒ en bij voorkeur onder de 1,5°C ‒ geen volledige veiligheid zal garanderen. Zelfs een beperking tot 1,5°C houdt het risico in dat er meerdere tipping points overschreden worden. 

Ik geef jullie de woorden van Attali ter overweging. Luid de alarmklok. Roep een algemene mobilisatie uit. Wie heeft er de moed om dat te doen? 

Debusschere [2023]. Zo veel mensen denken ‘après moi le déluge’. Hoe buig je dat om? – Jean-Pascal van Ypersele over het klimaat, De Morgen, 25 maart 

McKay et al. [2022]. Exceeding 1.5 C global warming could trigger multiple climate tipping points, Science 377, 6611 

Pauwels [2021]. Ronduit – Overpeinzingen van een possibilist, Houtekiet 

Rockström et al. [2023]. Safe and just Earth system boundaries, Nature, 1 – 10 

Rosling [2018]. Factfulness: Ten Reasons We’re Wrong About The World – And Why Things Are Better Than You Think, Flatiron Books 

Pouvons-nous alléger le vieillissement ? 

Je ne demanderais pas mieux 

Is het denkbaar dat taurinesupplementen het verouderingsproces vertragen? Bij muizen, apen en wormen schijnt dat het geval te zijn. Toch betekent dit nog niet dat we nu met z’n allen naar de winkel moet lopen om een bus taurinepillen aan te schaffen. Eerst moet nog uitgezocht worden wat taurine precies doet in menselijke cellen en organen. Haast en spoed zijn zelden goed! 

Is it conceivable that taurine supplements slow down the ageing process? In mice, monkeys and worms, it seems to be the case. Yet, this does not mean we should all run to the shop to buy a canister of taurine pills. First we still need to find out exactly what taurine causes in human cells and organs. Haste makes waste! 

Le vieillissement est un processus universel et inévitable ; nous vieillissons d’un an chaque année, nous ne rajeunissons jamais d’un an. Le vieillissement entraîne le déclin de certaines fonctions des organes et augmente le risque de maladie et de décès ; il est associé à des changements systémiques dans les concentrations de métabolites. La question se pose donc de savoir si les changements observés sont simplement la conséquence du vieillissement ou si ces molécules sont des moteurs du vieillissement. Supposons que ces molécules soient les moteurs du vieillissement, la restauration de leur concentrations ou de leurs fonctions aux niveaux antérieurs ‒ aux niveaux de la jeunesse ‒ pourrait servir d’intervention antivieillissement. Il semble très utile d’en savoir plus à ce sujet ! 

La taurine est l’un des acides aminés les plus abondants chez l’homme 

Elle est un micronutriment semi-essentiel. Plusieurs études ont montré que la concentration de taurine dans le sang est en corrélation avec la santé [Lourenço & Camilo 2002 ; Wu & Prentice 2010 ; Marcinkiewicz & Kontny 2014]. Cependant, nous ne savons toujours pas si les concentrations de taurine dans le sang affectent le vieillissement. Raison suffisante pour que Singh et al. [2023] tentent de combler les lacunes de connaissances en la matière. 

La concentration sanguine de taurine diminue avec l’âge chez la souris, le singe et l’homme. Pour évaluer la possible contribution au vieillissement de ce déclin, ces chercheurs ont une fois par jour administré de la taurine ou une solution de contrôle à des souris mâles et femelles. Ils ont très clairement établi que les souris des deux sexes nourries à la taurine ont survécu plus longtemps que les souris témoins. 

Les résultats de la recherche sont frappants 

La durée de vie médiane des souris traitées à la taurine a augmenté de 10 à 12 % et leur espérance de vie à 28 mois a augmenté d’environ 18 à 25 %. Estimant qu’une thérapie antivieillissement efficace ne devrait pas seulement améliorer la durée de vie mais également la durée de vie en bonne santé, les chercheurs ont étudié la santé de souris d’âge moyen nourries à la taurine. Ils ont pu constater une amélioration du fonctionnement des os, des muscles, du pancréas, du cerveau, de l’intestin et du système immunitaire. 

Des effets similaires ont été observés chez le singe. Et pour vérifier si les effets observés de la taurine transcendaient la frontière entre les espèces, les mêmes chercheurs ont également cherché à savoir si une supplémentation en taurine augmentait la durée de vie des vers et des levures. La taurine n’a pas affecté la durée de vie réplicative de la levure unicellulaire, mais elle a augmenté la durée de vie des vers multicellulaires. 

La taurine a beaucoup d’effets bénéfiques : elle réduit la sénescence cellulaire, protège contre l’insuffisance de la télomérase, supprime le dysfonctionnement mitochondrial, réduit les dommages à l’ADN et atténue l’inflammation. Or, l’abondance de la taurine diminue au cours du vieillissement. L’inversion de ce déclin par une supplémentation en taurine augmente l’espérance de vie ainsi que la durée de vie chez les souris et les vers, elle augmente l’espérance de vie chez les singes. Cela permet d’identifier la carence en taurine comme un facteur de vieillissement chez ces espèces. 

Pour vérifier si la carence en taurine est également un facteur de vieillissement chez l’homme, des essais de supplémentation en taurine à long terme et bien contrôlés, mesurant la durée de vie et la durée de santé, seront nécessaires. 

La taurine, un véritable élixir de vie ? 

« La restauration de la taurine à un niveau de jeunesse chez les personnes âgées pourrait constituer une stratégie anti-âge prometteuse », expliquent plusieurs chercheurs. La supplémentation en taurine a ralenti les principaux marqueurs du vieillissement tels que l’augmentation des dommages à l’ADN, le déficit en télomérase, l’altération de la fonction mitochondriale et la sénescence cellulaire [Singh et al. 2023]. 

Cependant, le mode d’action de la taurine est encore insuffisamment connu. Toutefois, elle semble ralentir le vieillissement cellulaire, mais de nombreux facteurs, autres que la taurine, peuvent également intervenir. Les auteurs de la publication concluent que seul un essai clinique randomisé chez l’humain permettra de déterminer si la taurine a réellement des effets bénéfiques sur la santé. Il n’est donc pas recommandé aux gens de consommer des suppléments de taurine en vente libre pour essayer de préserver leur santé ou de ralentir le vieillissement. 

Soyons curieux et cherchons à savoir quels sont les événements initiaux que la taurine provoque dans les cellules et dans les différents organes. Ce n’est qu’ensuite que nous pourrons cibler des mécanismes spécifiques [Valero 2023]. 

Références 

Lourenço & Camilo [2002]. Taurine: a conditionally essential amino acid in humans ? An overview in health and disease, Nutrición Hospitalaria XVII, 6, 262 – 270 

Marcinkiewicz & Kontny [2014]. Taurine and inflammatory diseases, Amino Acids 46, 7 – 20 

Singh et al. [2023]. Taurine deficiency as a driver of aging, Science 380, eabn9257, pp. 13 

Valero [2023]. Taurine supplement makes animals live longer — what it means for people is unclear, Nature , doi: https://doi.org/10.1038/d41586-023-01910-4 

Wu & Prentice [2010]. Role of taurine in the central nervous system, Journal of Biomedical Science 17(Suppl 1), S1, pp. 6 

Planten in nood schreeuwen hun ellende uit

Les plantes ne souffrent pas en silence. Lorsqu’elles manquent d’eau ou sont stressées, elles émettent des sons ultrasoniques que peu d’humains peuvent entendre. Une équipe de l’université de Tel-Aviv a étudié des plantes placées dans une enceinte équipée de microphones pour capter leurs sons. En outre, les chercheurs ont développé un modèle de machine-learning permettant de déduire si la plante avait été coupée ou souffrait d’un stress hydrique à partir des sons. Les résultats suggèrent un rôle possible pour la surveillance audio des plantes dans l’agriculture et l’horticulture.

Plants do not suffer in silence. Instead, when they are short of water or under stress, plants make ultrasonic sounds that very few humans can hear. A Tel-Aviv University team studied plants placed in an enclosure equipped with microphones to capture their sounds. Additionaly, the researchers developed a machine-learning model to deduce whether a plant had been cut or was water stressed from the sounds it made. The results suggest a possible role for the audio monitoring of plants in both agriculture and horticulture.

Het klinkt wat vreemd, maar er verschijnen de laatste tijd nogal wat publicaties over “communicerende” planten. De Duitse boswachter en auteur Peter Wohlleben (2018) verdient het ongetwijfeld hier te worden vermeld. Hij oogstte trouwens heel wat roem met Het verborgen leven van bomen. Ook andere auteurs vermeldden dat planten kunnen reageren op trillingen, chemische signalen en geluiden. Maar er was nauwelijks of geen sprake van planten die geluid maken. Tot voor een paar maanden tenminste! Op 13 april van dit jaar blokletterde het gerenommeerde tijdschrift Nature de merkwaardige titel Stressed plants ‘cry’ and some animals probably hear them (Marris 2023). Gestreste planten huilen!

Planten die kreunen onder de droogte of waarvan de stengels werden afgeknipt, produceren zo’n 35 geluiden per uur (Khait et al. 2023). Maar goed gehydrateerde en ongeschonden planten zijn veel stiller en slaken hooguit één “kreet” per uur. Je zou gaan denken dat ze vaak huilen van ellende en slechts hoogst uitzonderlijk hun geluk uitschreeuwen.

Het menselijk oor kan die kreten vrijwel nooit waarnemen. Plantengeluiden zijn ultrasoon, ze hebben een frequentie van 20 – 100 kilohertz. Heel weinig mensen kunnen dat horen. We vertrekken geen spier wanneer afgemaaide grassprietjes het uitkermen van de pijn. Maar sommige dieren kunnen die plantengeluiden wel heel goed horen. Vleermuizen, muizen en motten leven wellicht in een wereld, waarin het geschreeuw van planten overheerst.

De auteurs van het artikel registreerden de ultrasone geluiden die door tomaten- en tabaksplanten werden uitgezonden, terwijl ze tevens de fysiologische parameters van de plant controleerden en registreerden. Tegelijkertijd ontwikkelden ze machine-learning modellen, die erin slagen op basis van het uitgezonden geluid de conditie van de planten te herkennen, een gebrek aan vocht of beschadigingen bij voorbeeld. Dit onderzoekswerk opent perspectieven voor een beter begrip van de planten evenals van hun interacties met de omgeving en zou in de toekomst wel eens van groot nut kunnen zijn voor onze landbouwteelten. Tarwe, mais en zelfs wijndruiven produceren blijkbaar ook geluiden.

Nu we weten dat planten op hun manier kunnen “praten” ligt het voor de hand dat men zich dient af te vragen of ze ook geluiden kunnen opvangen, of ze wat “horen”. Hierover zal het laatste woord allicht nog niet gezegd zijn. Toch beweerden Veits et al. (2019) dat rijkelijk bloeiende teunisbloemen (Oenothera drummondii) kunnen meeluisteren en zelfs een zoetere nectar kunnen afgeven wanneer ze het geluid van een voorbijvliegende bij “horen”.

We kunnen de insecten maar beter helpen!

Misschien kunnen insectenminnende planten ook hun ongenoegen uiten en om hulp roepen wanneer de mens weer met een lading insecticiden komt aandraven. Ik mag het hopen.

Khait et al. (2023). Sounds emitted by plants under stress are airborne and informative, Cell 186, 1328 – 1336

Marris (2023). Stressed plants ‘cry’ and some animals probably hear them, Nature 616, 229

Veits et al. (2019). Flowers respond to pollinator sound within minutes by increasing nectar sugar concentration, Ecology letters 22, 9, 1483 – 1492

Wohlleben (2018). Het verborgen leven van bomen (Das geheime Leben der Bäume, 2015)

Les plus riches du monde nous poussent sans retenue vers l’abîme

Recente studies van het verband tussen bevolking en planetaire grenzen stellen dat, in tegenstelling tot de populaire mythe, de grootte van de bevolking niet de belangrijkste reden is waarom de mensheid de planetaire grenzen overschrijdt. De belangrijkste oorzaak is veeleer de consumptie van de rijkste tien procent, het cohort met de grootste materiële voetafdruk. Mochten de middelen eerlijker verdeeld zijn, dan zou de huidige wereldbevolking nu al kunnen genieten van omstandigheden die duidelijk boven het VN-minimum liggen, en dit zonder de ontwikkelingstendensen drastisch te moeten wijzigen.

Recent studies of the relationship between population and planetary boundaries argue that, contrary to popular myth, population size is not the main reason why humanity is crossing planetary boundaries. Rather, the main cause is the consumption of the richest ten per cent, the cohort with the largest material footprint. Were resources to be more equitably distributed, today’s global population could already enjoy conditions significantly above the UN minimum, and this without having to drastically change development trends.

Thomas Malthus a suscité un vif débat au dix-neuvième siècle. Le piège malthusien soutient que, à mesure que la population augmente, le monde ne pourrait pas soutenir la production agricole pour nourrir une population croissante. À la base était la théorie selon laquelle les populations croissent d’une manière qui dépasse significativement le développement de terres adéquates pour les cultures. En outre, le piège malthusien stipule que l’augmentation du revenu par habitant due au progrès technologique est perdue en raison de l’augmentation de la population.

Selon Malthus, lorsque la croissance de la population dépasse l’offre alimentaire, il en résulte une crise. Dans cette crise, qui est qualifiée de crise malthusienne, surviennent la famine, les maladies et la faible résistance aux maladies. Elle ralentit la croissance de la population [Olivier 2023].

Paul et Anne Ehrlich ont jeté d’huile sur le feu. Les arguments de Malthus étaient toujours valables dans les années 1960, lorsque Paul Ehrlich a fait une entrée surprenante sur la scène internationale avec la publication de son livre de 1968, The Population Bomb, qui mettait en garde contre le fait que les ressources de la Terre ne pourraient pas supporter indéfiniment la population croissante de la planète. Dans une nouvelle publication de 1990, The Population Explosion, les Ehrlich indiquent, de manière claire et concise, les mesures immédiates à prendre pour réduire la menace de ruine et commencer à construire un monde plus pacifique, plus sain et plus sûr.

En 1975, la population mondiale avait doublé pour atteindre quatre milliards d’habitants en moins de 50 ans. Elle vient de doubler à nouveau pour atteindre huit milliards en novembre dernier. Cela soulève la question suivante. Doublera-t-elle encore pour atteindre 16 milliards d’habitants ? La réponse est un non catégorique [Callegari & Stoknes 2023]. La population mondiale ne s’approchera pas de ce niveau. En fait, nous pouvons constater un changement de paradigme démographique au cours des 50 dernières années. La croissance démographique ‒ c’est-à-dire la différence entre l’effectif d’une population à la fin et au début d’un an ‒ a atteint son maximum dans les années 1960 et n’a cessé de diminuer depuis. Partout dans le monde, les femmes choisissent d’avoir moins d’enfants et de plus, le taux de fécondité moyen mondial a diminué. Il est aujourd’hui légèrement supérieur à deux enfants par femme.

Derrière ce chiffre se cachent bien sûr d’importantes différences géographiques. Le nombre d’enfants par femme est inférieur à deux dans des pays comme l’Allemagne et le Japon, mais beaucoup plus élevé dans la plupart des pays à faible revenu. Les Nations unies estiment que la population mondiale pourrait culminer à 10 ou 11 milliards d’habitants au cours de ce siècle, avant de décliner lentement [United Nations 2022]. C’est toujours un nombre considérable de bouches à nourrir, mais on est encore loin des 16 milliards !

Comparaison de cinq scénarios démographiques à l’horizon 2100 (United Nations, Wittgenstein, Lancet, Earth4All – Too Little Too Late, Earth4All – Giant Leap) – Callegari & Stoknes [2023].

En outre, Callegari & Stoknes [2023] concluent que la population mondiale pourrait culminer à un niveau d’environ neuf milliards de terriens d’ici le milieu du siècle. Les projections de ces auteurs sont issues d’un nouveau modèle de dynamique des systèmes, Earth4All, qui leur a permis d’examiner deux scénarios économiques et démographiques pour ce siècle. Dans le premier scénario, l’économie mondiale suit une trajectoire similaire à celle des cinquante dernières années, de nombreux pays parmi les plus pauvres finissent par se libérer de l’extrême pauvreté et la population mondiale culmine à 8,8 milliards au milieu du siècle, avant de redescendre à 7,3 milliards en 2100. Dans le second scénario, la population mondiale culmine à 8,5 milliards vers 2040 et tombe à seulement 6 milliards d’ici la fin du siècle. Ce scenario-ci nécessiterait des investissements sans précédent dans la réduction de la pauvreté et le capital humain, ainsi que des changements politiques exceptionnels en matière de sécurité alimentaire et énergétique et d’égalité entre les hommes et les femmes.

Les projections démographiques classiques peinent souvent à établir un lien entre la croissance démographique et le développement économique. Pourtant, il est connu que le développement économique rapide dans les pays à faible revenu a un impact considérable sur les taux de fécondité : ils diminuent à mesure que les filles accèdent à l’éducation et que les femmes deviennent plus autonomes sur le plan économique en accédant à un emploi rémunéré, à de meilleurs soins de santé et à des méthodes de planification familiale. En intégrant ces facteurs dans les projections, la croissance démographique s’est significativement ralentie.

Ces conclusions s’accompagnent d’une mise en garde importante. Si le désamorçage de la bombe démographique est nécessaire pour réduire le risque d’un futur effondrement de la civilisation, il n’est pas suffisant en soi. C’est en étudiant le lien entre la population et les limites planétaires, que Callegari & Stoknes [2023] constatent que, contrairement au mythe populaire, la taille de la population n’est pas la raison principale pour laquelle l’humanité franchit les limites planétaires [Rockström et al. 2021]. La cause principale est plutôt la consommation des dix pour cent les plus riches, la cohorte qui a une empreinte matérielle extrêmement importante. Le grand problème de l’humanité est la consommation de carbone de luxe et l’épuisement de la biosphère, et non la taille de la population. Les pays qui connaissent la croissance démographique la plus rapide ont une empreinte écologique par personne extrêmement faible, par rapport aux pays qui ont atteint leur pic de population il y a quelques décennies. Si les ressources étaient réparties plus équitablement, la population mondiale actuelle jouirait déjà de conditions de vie supérieures au niveau minimum fixé par les Nations unies, sans qu’il soit nécessaire de modifier radicalement les tendances du développement.

Soyons possibilistes ! Grâce à des changements économiques systématiques, nous pouvons encore offrir à chacun une bonne vie dans les limites de la planète. Espérons que les décideurs politiques réexaminent les conséquences des modes de consommation et donnent la priorité à une répartition équitable plutôt qu’à la seule croissance économique. The only proven method for curbing population growth is to eradicate extreme poverty ; la seule méthode éprouvée pour freiner la croissance démographique est d’éradiquer l’extrême pauvreté [Rosling 2019] !

Callegari & Stoknes [2023]. People and Planet: 21st century sustainable population scenarios and possible living standards within planetary boundaries, Earth4All, March 2023, version 1.0, pp. 97

Olivier [2023]. Quel Est Le Piège Malthusien, https://fr.ripleybelieves.com/what-is-malthusian-trap-2602

Rockström et al. [2021]. Identifying a safe andjust corridor for people and the planet, Earth’s Future 9, e2020EF001866

Rosling [2019]. Factfulness – Penser clairement ça s’apprend (Factfulness – Ten Reasons We’re Wrong About the World and Why Things Are Better Than You Think, 2018), Flammarion, pp. 400

United Nations [2022]. https://www.un.org/development/desa/pd/sites/www.un.org.development.desa.pd/

Laten we ervoor zorgen dat de historische evenals de huidige onrechtvaardigheden worden aangepakt

Nous nous dirigeons vers une catastrophe humanitaire sans précédent ; tous les signaux d’alerte sont au rouge cramoisi. Pourtant, la science ne peut pas affirmer qu’il est devenu impossible d’éviter la dégradation complète de la planète Terre. Il faudra cependant un changement radical à l’échelle mondiale pour inverser la tendance. Or, la thérapie de choc nécessaire devra fournir une perspective de justice afin de réduire les « dommages significatifs » causés aux humains et de garantir un accès aux ressources de base pour une vie digne.

We are heading for an unprecedented humanitarian catastrophe; all warning signs are crimson red. Yet science cannot say that it has become impossible to avoid the complete degradation of planet Earth. However, it will take a radical change on a global scale to reverse the trend. The shock therapy needed will have to provide a perspective of justice to reduce the “significant damage” to humans and ensure access to the basic resources for a decent life.

We beschikken reeds geruime tijd over relevante en essentiële planetaire grenswaarden voor de klimaatverandering, voor het verlies aan biodiversiteit, voor de verstoringen van de elementcycli, en nog voor enkele andere indicatoren[1]. Die limieten mochten we niet overschrijden; maar daar hielden we geen rekening mee en nu dreigt een nooit geziene humanitaire catastrofe[2].

We moeten ook goed beseffen dat een leven binnen planetaire limieten tegelijkertijd aandacht vergt voor rechtvaardigheid; het is overduidelijk dat de huidige ecologische crisis gepaard gaat met een sociale crisis. De geochemische limieten zijn trouwens niet inherent rechtvaardig. Precies daarom is het onze plicht ervoor te zorgen dat we de schade beperken door deze planetaire grenswaarden te respecteren. Maar tegelijkertijd moeten we ieders welzijn vergroten en ook de materiële en procedurele rechtvaardigheid nastreven en naleven[3].

Het Antropoceen wordt niet alleen maar gekenmerkt door de snelle geochemische wijzigingen op de planeet Aarde; het wordt ook gekenmerkt door een snel toenemende ongelijkheid en kwetsbaarheid. Binnen de Earth Commission streeft men naar veilige en rechtvaardige grenzen voor het aardsysteem, die verder gaan dan de planetaire grenzen, aangezien ze ook een rechtvaardigheidsperspectief bevatten en transformaties voorstellen om deze te verwezenlijken[4]. Men moet de “significante schade” voor de mens beperken en evenzeer de toegang tot de basisgrondstoffen voor een waardig leven garanderen en de armoede vermijden. De zuiver wetenschappelijke grenzen zijn allicht niet toereikend om de huidige generaties voor significante schade te behoeden. Strenge grenswaarden, zoals deze voor het verminderen van de emissies of het braakleggen van land voor de natuur, kunnen de toegang tot voedsel en land voor de kwetsbaarsten onder ons (al te) drastisch beperken. Daarom moeten ze nu worden aangevuld met een eerlijke verdeling en een eerlijk beheer van de resterende ecologische ruimte op aarde. De wetenschap die zich bekommert om milieurechtvaardigheid heeft onder meer betrekking op klimaat, water, energie en biodiversiteit en ze is zowel conceptueel als empirisch van aard. Ze spitst zich toe op de ongelijke verantwoordelijkheden voor de aantasting van het milieu, op de verschillende effecten van de klimaatverandering, op de ongelijke toegang tot energie, vervoer, voedsel en water, en op rechtvaardigheid voor vrouwen, inheemse volkeren en niet-menselijke dieren. In de wetenschappelijke literatuur stijgt het aanbod aan publicaties hieromtrent bijzonder snel3.

Reeds eerder drong Kate Raworth erop aan dat sociale kwesties en rechtvaardigheid de basis zouden vormen voor de planetaire grenzen door de sociale grondslagen in de “donuteconomie” te benadrukken[5]. Dit is het kader voor het concept rechtvaardigheid van het aardsysteem; dit is een geïntegreerd kader voor de risico’s van de wereldwijde milieuveranderingen (de veiligheid van al wat leeft op aarde) en tegelijkertijd voor het welzijn (de rechtvaardigheid). Het concept streeft naar een billijke verdeling tussen alle mensen op aarde van de voordelen van de natuur enerzijds en van de risico’s en de daarmee samenhangende verantwoordelijkheden anderzijds. Rechtvaardige transformaties vergen herverdelingsstrategieën die consumptie, risico’s en verantwoordelijkheden herverdelen en tevens gevestigde belangen aanpakken.

Zo is het, bij voorbeeld, nodig na te gaan in hoeverre de vastgestelde doelstellingen en de inherente aanpassingen/transformaties toch verdere onrechtvaardigheden kunnen creëren. Het spreekt voor zich dat een limiet van 1,5°C voor de opwarming van de aarde niet streng genoeg is om te voorkomen dat meerdere erg kwetsbare wezens er onheil van ondervinden. In het meest recente IPCC-rapport staat heel duidelijk vermeld dat: … de uitstoot van broeikasgassen is blijven toenemen, met ongelijke historische en voortdurende bijdragen die te wijten zijn aan niet-duurzaam energie- en landgebruik alsook aan de veranderingen in landgebruik, in levensstijl en in consumptie- en productiepatronen[6].

Volgens professor Jean-Pascal van Ypersele is het alle hens aan dek[7]. We zitten met acht miljard op de Titanic; we zijn de enige bewoonbare planeet van ons zonnestelsel onbewoonbaar aan het maken. Omdat er zo lang getreuzeld werd, is het herstel nu ontzettend moeilijk geworden. Maar de wetenschap kan niet stellen dat het helemaal onmogelijk geworden is, ook al is er meteen een soort enorme oorlogsmachine op wereldschaal nodig om het tij nog te keren.

Sociologen, psychologen, gedragswetenschappers, economen en filosofen zullen moeten meewerken met alle betrokkenen, willen we de Titanic drijvend houden. De kans op een leefbare toekomst slinkt razendsnel!


[1] Rockström et al. (2009), A safe operating space for humanity, Nature 461, 472 – 475

[2] Persson et al. (2022), Outside the safe operating space of the planetary boundary for novel entities, Environmental science & technology 56, 3, 1510 – 1521

[3] Gupta et al. (2023). Earth system justice needed to identify and live within Earth system boundaries, Nature Sustainability 1-9.

[4] Rockström et al. (2021), Identifying a safe and just corridor for people and the planet, Earth’s Future 9, 4, e2020EF001866.

[5] Raworth (2017). A Doughnut for the Anthropocene: humanity’s compass in the 21st century, The lancet planetary health 1, 2, e48 – e49

[6] IPCC (2023), SYNTHESIS REPORT OF THE IPCC SIXTH ASSESSMENT REPORT (AR6) – Summary for Policymakers, pp. 36

[7] Debusschere (2023), ‘Zo veel mensen denken ‘après moi le déluge’. Hoe buig je dat om?’ Jean-Pascal van Ypersele over het klimaat, De Morgen 25 maart

Le choix du plat durable est-il déterminé par l’étiquette

We kunnen maar beter beginnen met een evenwichtiger en plantenrijk dieet, dat ons de energie en voedingsstoffen verstrekt die we nodig hebben en dat de nefaste invloed op de planeet Aarde beperkt. De productie van rundsvlees is zonder meer een milieu-onvriendelijke activiteit. Wil men dat er rekening mee gehouden wordt bij de keuze van het gerecht, dan kan dat best op het menu worden duidelijk gemaakt. 

We better start with a more balanced and plant-rich diet, which provides us with the energy and nutrients we need and which limits the nefaste influence on planet Earth. The production of beef is certainly an environmentally unfriendly activity. Shouldn’t this be taken into account when choosing a dish? Then it is advisable to make that clear on the menu. 

Afin de stimuler une habitude alimentaire plus durable, une équipe scientifique de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health a examiné les effets d’étiquettes climato-négatives et -positives sur le choix alimentaire des participantsi. Ces chercheurs ont demandé à environ 5000 Américains de choisir un plat au menu dans le but d’étudier comment son étiquetage influençait leur choix, comment l’information sur l’étiquette pouvait stimuler la consommation de plats durables. 

Les participants étaient répartis pour consulter les menus comportant une des trois conditions d’étiquetage différentes : une étiquette portant un code à réponse rapide (quick response code, QRC) sur tous les articles pour le groupe témoin, une étiquette verte indiquant l’effet climatique faible de la viande de poulet, du poisson ou d’articles végétariens (étiquettes indiquant les avantages), ou une étiquette rouge indiquant l’effet climatique élevé de la viande rouge (étiquettes indiquant les désavantages). 

Par rapport aux participants du groupe témoin, 24% de plus ont opté pour un plat durable après consultation du menu avec les étiquettes rouges et 10% de plus après avoir vu les étiquettes vertes. Les chercheurs en concluent que, le cas échéant, il est préférable de souligner l’impact défavorable de l’alimentation. 

La production de l’alimentation d’origine animale, et plus particulièrement la production de viande de bœuf, contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre. Cette même étude précise qu’un régime plus durable avec moins de viande réduirait l’émission de gaz à effet de serre de la production alimentaire animale. Nous le savions déjà, manger moins de viande (rouge) correspond à une réduction des émissions de dioxyde de carbone et de méthane. Les alternatives à la viande peuvent nous fournir une nutrition similaire et équivalente. Certaines imitent même la structure de la viande pour faciliter la substitution. Cependant, les altenatives ont leurs propres impacts environnementaux, qui peuvent être très incertainsii

Rappelons également qu’une alimentation plus durable n’est pas seulement bénéfique pour la qualité de l’environnement ; elle l’est également pour la santé publiqueiii. Des données probantes établissent un lien entre la consommation de viande rouge et un risque accru de mortalité et/ou de maladies de civilisation. Il s’agit notamment des maladies cardiovasculaires, des cancers hormonaux, du diabète et/ou des troubles et déficiences neurodéveloppementaux. La présence de nombreux contaminants chimiques, y compris les dangereux perturbateurs endocriniens, est souvent pointée du doigt ! 

En réponse à la double préoccupation des changements climatiques et de la santé humaine, de plus en plus de recherches sont axées sur des stratégies visant à réduire la consommation de viande rouge et à encourager une alimentation plus durable. Les restaurants introduisent maintenant de nouveaux plats durables et commercialisent des produits alimentaires durables. Cependant, à ce jour, les étiquettes de menu axées sur la durabilité n’ont pas souvent été mises en œuvre. 

Pourtant, les quelques résultats donnent à penser que les étiquettes de durabilité, tant les climato-négatives que -positives, des menus de restauration rapide encouragent des choix alimentaires plus durables. Les climato-négatives semblaient d’ailleurs plus efficaces. En outre, les climato-positives peuvent même conférer un effet de santé non mérité aux aliments malsains. 

Des recherches futures étudieront très probablement différents modèles d’étiquettes pour promouvoir des choix alimentaires durables et évaluer les effets sur la durabilité et la salubrité des choix alimentaires dans les restaurants-minute et autres établissements. Commencons à adopter un régime plus équilibré, plus riche en végétaux, qui nous apportera l’énergie et les nutriments nécessaires à partir de différents groupes d’aliments, et limitons les aliments néfastes pour la planète ! 

Zichtbaar onzichtbaar

La distribution omniprésente de particules plastiques d’origine océanique pourrait largement contribuer au transport mondial des micro- et nanoplastiques atmosphériques. Ces particules sont dérivées de nos vêtements synthétiques, des déchets d’emballage et des pneus. Les fibres dispersées par le lavage de vêtements, les morceaux de pneus de voiture transportés par l’eau de pluie, et les bouteilles et sacs en plastique qui finissent dans l’océan ne sont que quelques exemples. C’est gravissime ! Il y a déjà tellement de déchets plastiques sur la planète qu’on n’arrivera plus jamais à tout nettoyer. 

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The ubiquitous distribution of ocean-borne plastic particles could greatly contribute to the global transport of atmospheric micro- and nanoplastics. The particles are derived from our synthetic clothing, packaging waste and tires. Fibres dispersed by washing clothes, small pieces of car tires carried by rainwater, and plastic bottles and bags that end up in the ocean are just a few examples. This is extremely serious! There is already so much plastic waste on the planet that we will never be able to clean up the whole mess again. 

Recent werd reeds herhaaldelijk aangetoond dat er ontzettend veel nano- en microplastics op de planeet Aarde rondslingeren. Wetenschapsmensen “zagen” piepkleine stukjes plastic op de diepste bodems van de oceaani en op de hoogste bergtoppenii. Dan hoeft het helemaal niet meer te verbazen dat ze ook elders zijn. Alleen, met het blote oog kunnen we ze nooit zien. Maar ze zijn er wel en het zijn Trojaanse paardjes die meerdere organische contaminanten meezeulen en de gezondheid van mens en dier ‒ en zelfs van alles wat er leeft op aarde ‒ kunnen ondermijneniii

Dat de planeet vol nano- en microplastics ligt lijdt allang geen twijfel meer; toch valt het op dat de gepubliceerde cijfers sterk verschillen. Uit nieuw onderzoekiv blijkt nu dat veel microplastics in de lucht van Auckland (New Zealand) extreem kleine afmetingen hebben. Dat baart ons grote zorgen, omdat we die deeltjes heel gemakkelijk kunnen inademen. Trouwens er werden reeds microplastics gedetecteerd in de longen van de mens en in longweefsel van kankerpatiënten, wat erop wijst dat atmosferische microplastics inademen een blootstellingsrisico voor de mens inhoudtv. En ook het ongeboren kind wordt bedreigd, want er werden zelfs microplastics aangetroffen in de placentavi

De onderzoekers van de Universiteit van Auckland stelden vast dat er gemiddeld 4885 deeltjes per vierkante meter en per dag uit de lucht neerdwarrelen. Met hun nieuwe geavanceerde chemische analysemethoden4 vonden ze opvallend hogere aantallen dan in eerdere studies: 771 deeltjes per vierkante meter en per dag in Londen (gerapporteerd in een studie uit 2020), 275 in Hamburg (2019) en 110 in Parijs (2016). De aantallen deeltjes ‒ en vooral de aantallen hele kleine ‒ rijzen de pan uit. Dat is verontrustend want de kleinste deeltjes zijn biologisch het meest relevant. Nanoplastics kunnen binnendringen in lichaamscellen en/of zich ophopen in vitale organen, zoals de gonaden, de lever en de hersenen. Daar zit niemand op te wachten! 

Breaking waves – www.publicdomainpictures.net 

Blijkbaar hebben brekende golven in de Golf van Hauraki dicht bij Auckland een sleutelrol in het plaatselijk probleem. Dat bleek toen de onderzoekers verhoogde aantallen registreerden wanneer de wind er harder ging waaien. Wanneer onstuimige golven breken vliegen er meer kleine plastic deeltjes uit zee de atmosfeer in. Die aanvoer uit de oceaan zou wel eens een heel belangrijke bijdrage voor het wereldwijd transport van atmosferische microplastics kunnen betekenen. Het is allicht een verklaring voor de manier waarop sommige microplastics in de atmosfeer worden vervoerd naar ver afgelegen plaatsen, zoals naar een enigszins geïsoleerd eiland als Nieuw-Zeeland. 

Nano- en microplastics komen het milieu binnen uit bronnen zoals synthetische kleding, verpakkingsafval en autobanden, die opbreken in steeds kleinere stukjes. Vezels die verspreid worden door het wassen van synthetische kleding, stukjes autobanden die door het regenwater naar de oceaan worden vervoerd, en plastic flessen en zakken die naar zee stromen zijn slechts enkele voorbeelden van de manieren waarop het plastic in het milieu terechtkomt en er verspreid wordt. Trage verwering en veroudering breken plastic af in steeds kleinere en onzichtbare deeltjes. 

De wetenschappelijke wereld4 pleit nu voor een standaardisatie van de rapportagecijfers, opdat men de verschillende studies betreffende nano- en microplastics beter zou kunnen vergelijken. De inleiding van het document bevat deze opvallende boodschap: … de afgelopen 70 jaar zijn er wereldwijd 8.3 miljard ton plastic geproduceerd. Slechts 9% daarvan werd gerecycled, de rest is verbrand of achteloos in het milieu weggeworpen… De grote kuis van al die plastic rommel zal allicht nooit gebeuren. 

Auckland mag dan al aan de andere kant van de planeet liggen, wat er daar gebeurt zal vast en zeker ook hier bij ons gebeuren. Ook de Belgische en andere Europese en Americaanse kusten blijven vast en zeker niet gespaard. Het is een planetair probleem en dat vereist een planetaire aanpak. Daar zal iedereen het mee eens zijn, al blijft het veel gemakkelijker gezegd dan gedaan. 

Onze planeet, onze natuur, verdient veel beter! 

Het is bedroevend te bedenken dat de natuur spreekt en dat de mens niet luistert (C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas – Carnets de Victor Hugo 1870). 

1 Peng et al. 2018. Microplastics contaminate the deepest part of the world’s ocean, Geochemical Perspectives Letters 9, 1 – 5
2 Napper et al. 2020. Reaching new heights in plastic pollution—preliminary findings of microplastics on Mount Everest, One Earth 3, 5, 621 – 630
3 Zhang & Xu 2022.Transport of micro- and nanoplastics in the environment: Trojan-Horse effect for organic contaminants, Critical Reviews in Environmental Science and Technology 52, 5, 810 – 846
4 Fan et al. 2022. Evidence and Mass Quantification of Atmospheric Microplastics in a Coastal New Zealand City, Environmental Science & Technology 56, 24, 17556 – 17568
5 Jenner et al. 2022. Detection of microplastics in human lung tissue using μFTIR spectroscopy, Science of the Total Environment 831, 154907, pp. 10
6 Ragusa et al. 2021. Plasticenta: First evidence of microplastics in human placenta, Environment International 146, 106274, pp.8